Evaluation de la prescription des inhibiteurs de la pompe à protons chez la personne âgée vivant en maison de retraite
Author | : Laurène Carpentier |
Publisher | : |
Total Pages | : 62 |
Release | : 2014 |
ISBN-10 | : OCLC:894475727 |
ISBN-13 | : |
Rating | : 4/5 (27 Downloads) |
Download or read book Evaluation de la prescription des inhibiteurs de la pompe à protons chez la personne âgée vivant en maison de retraite written by Laurène Carpentier and published by . This book was released on 2014 with total page 62 pages. Available in PDF, EPUB and Kindle. Book excerpt: Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), efficaces et largement utilisés dans le monde, sont sujets à une surprescription. L'objectif de notre travail est d'évaluer la prescription des IPP chez la personne âgée vivant en maison de retraite, et de la confronter aux recommandations de la HAS de 2009. Nous avons réalisé une étude transversale observationnelle dans 6 maisons de retraite. Un questionnaire a été rempli pour chaque patient, à partir de leurs dossiers médicaux. Sur nos 156 patients, 51,3% reçoivent un IPP. La poly-médicamentation et un traitement par anticoagulant oral majorent ce taux. Prescrits le soir et en simple dose, ils sont utilisés dans 38,8% des cas pour reflux et cesophagite, et dans 7,5% pour pathologie ulcéreuse. L'INEXIUM® est utilisé dans 50% des cas. Un tiers des prescriptions d'IPP sont en adéquation avec les recommandations. 47,5% des indications de prescription sont conformes, ce taux étant significativement plus élevé si le spécialiste initie la prescription, et 60,5% des posologies sont valides. La durée médiane du traitement est de 753,5 jours. Lorsqu'elle est indiquée, la fibroscopie, plus fréquente si le spécialiste initie la prescription, est réalisée dans 49,1% des cas. Notre population semble soumise à une surprescription des IPP, principalement pour dyspepsie (17,5%) et lorsque l'indication n'est pas retrouvée dans le dossier (21,3%). Bien que potentiellement utiles en vue d'une gastroprotection chez les sujets âgés, la durée prolongée du traitement par IPP montre un manque de réévaluation de celui-ci : 95,1% des traitements ont une durée supérieure à 6 mois, 76,3% supérieure à un an et 47,5% supérieure à 2 ans. La fibroscopie est toujours peu réalisée. Même si certaines indications hors AMM peuvent se discuter dans notre population, celle-ci semble toujours soumise à une surprescription et à une utilisation prolongée des IPP, peu argumentée par une endoscopie